Nous approchons de la date à laquelle ma maman est disparue, en 1964. J'aurais pu lui rendre ici hommage, mais je l'ai fait très souvent déjà.
Je vais donc évoquer l'enfant qu'elle portait lorsqu'elle est décédée (bébé mort-né).
Pour rendre cet hommage plus "léger", je l'associe à une chanson que j'aime beaucoup. Je place, pour l'illustrer, une photo de ma rencontre avec celui qui l'a interprétée très souvent sur scène.
"MON FRERE"
J'entends très souvent cette voix,
Cette chanson dont j'ai bien cru,
Qu'elle était écrite pour moi,
Et pour Toi, illustre inconnu.
Car Maxime LEFORESTIER,
Qui berça mon adolescence,
Parle d'une belle amitié,
En rimes dédiées à l'absence.
Le titre parle bien d'un frère,
De "Celui qu'il n'a jamais eu",
Il exprime un profond mal-être,
Le même, moi aussi j'ai eu.
Mais pour à Toi en revenir,
Inconnu qui m'a tant manqué,
Je garde un vague souvenir,
De ce que m'a dit le passé.
Cet enfant que portait ma mère,
Quand avec elle il disparut,
Une mention un peu "légère",
Généra sur la page lue.
Livret de famille laconique,
Pour moi, intime conviction,
Car prénom trop énigmatique,
Alimentait conversations.
Je l'entendais assez souvent,
Mais j'étais un peu trop petite,
Pour poser question pertinente,
Mon père est mort beaucoup trop vite.
Chose est cependant bien certaine,
Ce prénom était masculin,
Serais-tu donc, âme lointaine,
Le frère à qui je tends la main ?
Ce chanteur que j'admire encore,
Que j'ai pu approcher un jour,
T'a placé sur bande sonore,
Toi, qui me hanteras toujours.
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Cathy ©