Tout à fait exceptionnellement, et avec son accord, je vous livre ici un poème écrit par Danièle, la propriétaire du Moustoir (le gîte que nous occupons).
Danièle fut aidée en cela par Eric, un Américain de passage en ces lieux, devenu tout comme nous un "fidèle" du Moustoir.
Cet écrit relate l'activité auprès d'une fontaine située à proximité du Moustoir. Il se trouve encadré dans le gîte.
Je voulais le partager avec vous.
Je n'ai malheureusement pas la possibilité d'illustrer cet écrit avec la fontaine en question.
Mes photos ne passent pas sur le blog depuis l'ordinateur portable.
Amitiés à toutes et tous,
Cathy.
LA FONTAINE
Un mur de pierre grise,
Envahi de lierre rampant,
Cachait en sa ruine soumise,
Une fontaine de korrigan.
J'en coupai la vigne,
En jaillit une eau claire,
Et des profondeurs malignes,
J'en remontai les mystères.
Mais que de boue,
Avais-je remuée,
En creusant le trou,
Du lavoir de Mémé(*) !
Que de vieux linges j'avais salis,
Et celui-là ne sera pas lavé,
Du moins aujourd'hui,
Comme dans le passé,
Où, en famille entre cousines,
Sur les lourdes dalles mouillées,
On en battait l'étoffe fine,
Au rythme d'un laridé,
Aurais-je dû m'y attendre ?
Certainement, car il ne faut point,
Dans ce pays de légendes,
Déranger de l'ombre les lutins.
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(*) La Maman des propriétaires "du Moustoir"
Le voici, maintenant, traduit en Breton par Danièle...
AR FEUNTEUN
Ur voger mein gris,
Goloet gant iliav e redek,
A guzhe ar feuteun gorriked,
Didan e zismantroù sujet.
Ar winien gouez a droc'his diwarni,
Dour sklaer a strinkas deus outi,
Ha deus he doneier...
E savis he sekredoù,
Met na pegemen a lag,
Am beus dispac'het,
En ur doullan en-dro,
Poull mamm gozh,
Nag a zilhad kozh am boa louzet,
Hag ar re-se ne vint ket gwalc'het,
Hiziv d'an nebeutan,
E-giz gwechall,
Pa vize kannet o lien kaer,
Etrezomp kenitervezed,
Doc'h ton ur laride,
War ar melloù pontoù gleb,
Ha kement-se e oan sanset da c'hoût,
Pegwir eo arabat diskoac'han a c'horriked,
Du-man, e-bro ar marvailhoù.
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