EN SURSIS
Poésie je n’ai point, préparée pour ce jour,
Je me suis replongée, dans de très vieux écrits,
Etonnée chaque nuit, que je rêve toujours,
De toutes ces années, qui marquèrent ma vie,
Des années de labeur, mais vraiment passionnantes,
Dont je n’ai pas encore, fait réellement deuil,
Comment donc expliquer, ces rêves qui me hantent,
Ces endroits et ces gens, sont encore un écueil,
Je m’étonne souvent, de revoir ces visages,
Car ils ne m’ont pourtant, pas vraiment épargnée,
J’ai dérangé beaucoup, tout cela est dommage,
Il n’est jamais très bon, de vouloir travailler,
Surtout dans un domaine, où l’homme a toute place,
Et qu’il n’accepte pas, qu’une femme s’immisce,
Difficile parfois, de briser cette glace,
Mais j’avais toutefois, bien senti les prémisses,
De mes difficultés et de mon éviction,
Si c’est un médecin, qui fut à l’origine,
De cet arrêt brutal, j’ai gardé conviction,
Que raisons invoquées, étaient certes minimes,
Invoquer « burn out », était chose facile,
J’en ai écrit des pages, pour m’en soulager,
Mais je n’ai pas fait là, œuvre vraiment utile,
Car ma vie onirique, en est encore peuplée.
Relire ce pamphlet, n’est peut-être pas bien,
L’histoire on ne refait, ne bougent les esprits,
Cet écrit cependant, restera bien le mien,
Ces années de travail, me laissent en sursis,
Je ne dois pas pourtant, me culpabiliser,
J’ai été fonctionnaire, « atypique » pour sûr,
Combien de fois me l’ont, médecins reproché,
J’ai résisté longtemps, ils ont gagné bien sûr !
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